jeudi 9 novembre 2017

CARBURANT DE LA PARITÉ



CARBURANT DE LA PARITÉ


          Investir dans le renforcement des capacités des femmes, c’est donc s’engager pour améliorer durablement la situation économique, sociale et politique des pays en développement.

C’est en cela que l’égalité entre les hommes et les femmes est bien une condition indispensable à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.
            
            Les enjeux de la formation sont-ils les mêmes pour un homme et pour une femme?  




             Les femmes sont beaucoup plus nombreuses que les hommes à opter pour des apprentissages d’un ou deux ans qui ne donnent pas d’accès direct à une formation professionnelle supérieure. Les hommes en revanche choisissent souvent une profession qui demande un apprentissage de quatre ans. Dans les écoles complémentaires (écoles menant à la maturité, écoles normales), les femmes constituent une bonne moitié de la population étudiante.

           Malgré l’accroissement de la participation des femmes à la formation professionnelle, le choix d’un métier reste très marqué par la traditionnelle division entre « métiers de femmes » et « métiers d’hommes ». Aujourd’hui comme hier, les hommes privilégient les formations techniques et industrielles alors que presque 90% des femmes choisissent des métiers dans le secteur des services. Elles se retrouvent surtout dans les métiers de soins, de l’éducation et du social, qui offrent en général de moins bonnes possibilités de carrière. Il s’agit donc d’un levier tout à fait pertinent dans le cadre d’une meilleure égalité hommes/femmes. Ceci suppose par contre de rendre l’accès à cette formation plus facile pour les femmes, notamment en levant le frein de l’articulation entre la vie familiale et vie professionnelle. Certes, on a pu constater ces dernières années une percée des femmes dans certaines professions dites masculines : boulangères, peintres, dessinatrices, jardinières ou encore polytechnique font maintenant presque partie du paysage.

Mais les hommes qui choisissent des métiers dits féminins restent des cas isolés.


            Il n’y a aujourd’hui presque plus de métier qui ne puisse être appris par les deux sexes.



           Comme hier, cependant, les modèles de rôles sexuels et de carrières influencent encore les jeunes femmes et les jeunes gens, et cela à un moment important de leur vie, quand ils doivent décider d’entrer dans le monde du travail ou de poursuivre une formation.

Les jeunes filles se décident aujourd’hui plus nettement pour une activité professionnelle que les femmes de la génération de leurs grand-mères, mais elles ont tendance à opter pour une intégration la plus rapide possible sur le marché du travail plutôt que pour une profession avec de bonnes perspectives de carrière et de formation continue.

          En plus, étant donné la division du travail entre les sexes qui prédomine encore, les jeunes femmes sont vite confrontées au dilemme « profession ou famille ». C’est la raison pour laquelle nombreuses sont celles qui se décident pour une profession qui prépare au rôle de mère ou qui apparaît compatible avec celui-ci. Il y a aussi des obstacles « extérieurs » qui rendent difficile le choix de sortir des sentiers battus et le développement de perspectives professionnelles ultérieures : dans les entreprises, les formateurs et les chefs sont en général des hommes ; les femmes se trouvent dans des positions subordonnées et occupent des emplois précaires à temps partiel.

Les jeunes filles et les jeunes femmes manquent ainsi de modèles féminins qui pourraient les motiver en faveur d’un métier plus exigeant.

         Les mesures visant l’égalité des sexes dans le choix de la profession doivent donc tabler sur plusieurs plans. Elles doivent d’une part sensibiliser les jeunes femmes à la valeur d’une bonne formation professionnelle de base et continue et les soutenir dans leur recherche d’un métier. D’autre part, ces mesures doivent abolir les barrières culturelles et structurelles qui existent encore dans la formation et le monde du travail afin de faciliter pour les femmes comme pour les hommes la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle lors de la planification de la carrière et de la formation.

Les contraintes familiales creusent les écarts entre hommes et femmes mais aussi entre les femmes elles-mêmes : toutes ne trouvent pas les ressources nécessaires afin de réorganiser leur vie personnelle pour suivre des formations.    




le centre d'adaptation professionnelle (CEAP-RDC asbl), offres aux femmes et hommes les mêmes chances d'accéder à la formation professionnelle et leurs intégration dans le milieu professionnelle.
votre contribution pour la promotion du genre reste la bienvenue.
                                                                         Alphée Shukuru
 




 



 

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